dimanche 24 juin 2007

*[découverte] FATALES FURRIES

C’était un soir du mois de juillet. Avachi dans mon canapé, terrassé par la chaleur, je mangeai ma douxième glace de la journée en zappant négligeament.
Mon attention fut soudain attirée par de drôles de bonshommes en peluche ; Me redressant tant bien que mal, je montais le son et assistai, ébahie, à un spectacle étonnant.

Un jeune homme, Michael, était en train de faire une sorte de coming out à sa mère, non pas pour lui annoncer son homosexualité, mais pour lui dire qu’il était un furry ! Sa mère ne comprenant pas, le jeune homme monte dans sa chambre et redescend affublé d’un costume d’animal en peluche géant. La mère éclate alors de rire, ne comprenant toujours pas ce que son fils voulait lui dire.
Vous pouvez voir la transcription de ce dialogue étonnant ici (mais c’est en anglais) :
http://pressedfur.coolfreepages.com/press/sex2k/

L’émission parlait donc des furries, des fans d’animaux anthropomorphes.
Rien de bien extraordinaire jusque-là me direz-vous. Certes. Sauf qu’il semblerait que pour certaines personnes, cela aille beaucoup plus loin qu’un simple goût pour les bestioles qui parlent et qui se tiennent sur les pattes arrières.

A la base, il y a le Furry Fandom, un genre artistique et littéraire qui humanise les animaux. Cela touche essentiellement les BD, les mangas et les dessins animés mais aussi, dans une moindre mesure, certains romans de SF. Ces animaux humanisés sont considérés comme des animaux anthropomorphes et possèdent des caractéristiques typiquement humaines.
Les membres du Furry Fandom adulent donc ces bestioles sympathiques au point de se rencontrer costumés lors de conventions spéciales furries, d’organiser des jeux de rôles virtuels sur le net etc…

Deux courants sont à distinguer parmi les fan furries : les fans de base et les « furries lifestylers » qui sont nettement plus intéressant pour nous.

Un furry lifestyler pense avoir des caractéristiques animales, soit parce qu’il est la réincarnation de l’esprit d’un animal, soit parce que son animal totem veille sur lui.
Il va donc parfois chercher à modifier son corps pour y inclure des caractéristiques animales (moustaches de chats, crocs, etc…) ou bien revêtir les attributs de son animal fétiche.

Certains d’entre eux sont qualifiés de « furvert » (contraction de furry et pervert) car ils associent leur goût pour les costumes d’animaux à leur sexualité, lesdits costumes étant modifiés en conséquence pour y inclure des ouvertures ou bien des attributs sexuels.
Bizarrement, ces furverts se trouvent essentiellement dans la communauté gay.
Mais il semblerait que le sexe de la personne portant le costume ne soit pas important, la dépersonnalisation étant poussée parfois à l’extrême. Ce qui compte, c’est la bestiole pas l’humain caché dedans.

D’ailleurs, pour la branche dure des lifestylers, l’humanité n’est qu’accessoire. Ils sont des furries, ne se sentant réellement exister que dans leur costume, cherchant à vivre ainsi en permanence. Le rêve de certains furries interrogés dans l’émission était de trouver un travail à DisneyLand pour pouvoir être dans la peau de leur animal favori toute la journée.
Ce phénomène a été classé par certains psy américains, non plus comme un fétichisme, mais comme un trouble du comportement grave.


Pensez vous que ce genre de pratique dépasse le cadre du simple jeu fétichiste?

Peut-on rapprocher cela de la doraphilie (fétichisme de la fourrure et du poil animal) ?

Aimeriez-vous être un furry ? et si oui quel type d’animal aimeriez vous être ?


http://fr.wikipedia.org/wiki/Furry
http://en.wikipedia.org/wiki/Furry_fandom#Sex_and_furry_fandom

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